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Droidcon Tunisia, le gouvernement se met du côté des startups

Droidcon Tunisia, le gouvernement se met du côté des startups


Le ministre tunisien fait tomber la veste pour cette cinquième édition de Droidcon en Tunisie (photo via Tekiano)

Le weekend dernier, il y avait foule devant le Medina Yasmine Hammamet pour l’ouverture du Droidcon Tunisia 2016, une conférence pour développeurs de logiciels et d’applis.

La grand-messe de la tech en Tunisie a, de nouveau, été prise d’assaut par les responsables publiques dont les annonces ont été accueillies sous les applaudissements des techos.

De plus en plus de monde, de plus en plus de diversité

Pour sa cinquième édition, l’édition tunisienne de cette série de conférences internationales avait attiré du 5 au 6 mars plus de 1 500 personnes, des développeurs mais aussi des investisseurs, des speakers internationaux et des hauts responsables tunisiens et étrangers. De quoi faire de ce Droidcon, le plus gros de la série mondiale, a déclaré l’organisateur Taher Mestiri.

L’événement offrait de nombreux ateliers de formations à la fois sur des aspects techniques et business. Plus de 35 talks ont aussi été organisés. Les participants ont pu écouter sur scène des développeurs de haut-niveaux de Spotify et de Google, mais aussi des success stories locales, comme Walid Sultan Midani du studio de jeux vidéo Digital Mania.

Cette année marquait une ouverture vers la jeunesse avec l’organisation d’ateliers de code pour les enfants.

En plus des développeurs, une armada de représentants du gouvernement et de PDGs de grosses entreprises avaient fait le déplacement pour en savoir plus sur le secteur en plein boom des TIC… ou annoncer de nouvelles mesures.

Le gouvernement passe à l’action

L’an dernier, sur cette même scène, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique Nooman Fehri avait annoncé le lancement de la « carte technologique internationale », une carte bancaire internationale qui permet aux développeurs et aux professionnels des technologies d’ouvrir des comptes sur les différents stores internationaux pour se monétiser leurs applications et de pouvoir acheter ou s’abonner aux logiciels et services dont ils ont besoin pour travailler.

La carte a été lancée en juillet 2015, après un test commencé en mai 2015, a rappelé sur scène Khaled Bettaieb, le DG de Monétique Tunisie. Seules 3 941 cartes ont été vendue depuis le lancement, a t-il ajouté, à la surprise du public. Les détenteurs de cette carte ont pu tirer 22 404 TND (soit 10 500 dollars) de revenus depuis son lancement.

« Malgré le faible retour des fonds perçus par la carte technologique internationale, elle aura néanmoins contribué à la création d’emploi et de valeur sur le marché local, notamment grâce à la publicité en ligne » a assuré le responsable de Monétique Tunisie. 

Cette carte est la première d’une longue série de mesures visant à aider les jeunes à créer leurs entreprises et faire grandir l’économie startup dans le pays.

«  Vous, vous vivez dans le vrai monde, le 21ème siècle. Nous [Ndlr : les institutionnels] sommes tournés vers le 20ème siècle. Nos lois, certaines datent du 19ème sicèle ! J’en fais mon défi personnel de changer cela » a déclaré le Ministre Noomen Fehri sous les applaudissements du public.

Le ministre s’est engagé sur scène à connecter chaque école du pays à internet d’ici la fin de l’année et à ce que chaque famille ait accès à internet à haut débit d’ici 2020. Le gouvernement subventionnera le DSL pour les familles qui ne peuvent pas se permettre de s’abonner.

D’ici 2020 aussi, il a promis des procédures administratives sans papier. « Le gouvernement ne doit pas s’impliquer dans le business » a t-il ajouté.

Il s’est aussi engagé à garder internet aussi rapide et sûre que possible pour tout le monde. « Personne ne vous demandera de vous taire quand vous parlerez sur internet » a t’il annoncé sous les applaudissement du public.

Enfin, il a annoncé que la Tunisie travaille sur une nouvelle loi pour l’économie digitale avec le support de la Banque Mondiale.

Il y a fort à penser que tous ces institutionnels seront de nouveau là l’an prochain pour faire le bilan de ses mesures à venir.

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