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Fikra fait bouger l'Algérie

Fikra fait bouger l'Algérie

On pourrait être tenté de comparer Fikra à un TEDx algérien, pourtant l’événement a su apporter sa patte et se différencier de son modèle. La conférence, qui tire son nom du mot fikra, idée en arabe, vise à promouvoir des idées d'avenir, en donnant le micro à des personnalités algériennes, mais aussi en organisant un concours de startup national, chose encore assez rare en Algérie.

Vendredi et samedi 8 et 9 février dernier, ce sont 1400 personnes qui se sont réunis à l'Hôtel Aurassi pour écouter 34 speakers sur le thème de l’optimisme.

« C’était très inspirant » témoigne Naïma Abbes, qui souligne la diversité des profils qui, pour une fois, ne se limitaient pas à des entrepreneurs. Elle a particulièrement apprécié les interventions de Slimane Othamni, Président du Conseil d'Administration de NCA-ROUIBA, et Mohamed Brahimi, le self-made-man du pétrole qui a reçu une standing ovation.

Quant à Tahar Zanouda, co-fondateur de DiaLife, il a été touché par l'intervention de Belkacem Haba, senior staff sur la plateforme du centre d'information de Google, qui a raconté comment il a pu rendre son rêve realité, commencant l'aventure depuis son petit village. « Ecouter l'histoire de succès d'un Algérien typique venant d'un village très pauvre nous a donné espoir que l'impossibe n'existe pas. »

Pour Abdellah Mallek, un entrepreneur algérois, ce sont les interventions de Belgacem Haba, l’homme au 657 brevets en électronique classé parmi les 100 inventeurs les plus productifs au niveau mondial, et de Nouredinne Melikechi, chercheur qui participe à la mission de la NASA sur la planète Mars "Rover Mission" qui ont été les plus inspirantes. Les interventions de Sultan ElQassemi, journaliste et fondateur de la fondation Barjeel Art parler d’art algérien, et d’Issaad Rebrab, CEO du Groupe Cevital, ont aussi été saluées.

Ce qui a frappé les participants aussi, c’est la montée en gamme de l’événement qui, non content d’avoir triplé de taille depuis sa première édition l’an dernier, a aussi brillé par son organisation sans faute. Pour Abdellah Mallek, « Fikra c’est notre LeWeb », « on n'a pas l’habitude d’aussi beaux évènements ».

La comparaison ne s’arrête pas là pour l’entrepreneur qui souligne la qualité du networking sur place, à la fois au sein de la communauté des entrepreneurs et au sein de la communauté des gens qui font bouger les choses.


Les 10 lauréats du Djezzy Startup Challenge. Photo crédit : Abdellah Mallek

Le concours de startups, le Djezzy Startup Challenge, a lui aussi fait parler de lui, par sa diversité, puisque des algériens des quatre coins du pays, de tout âge et de tous milieux y ont participé. On était loin des concours de geeks auxquels ont a l’habitude, explique Abdellah. Les 10 lauréates remporteront une année de coaching professionnel et un million de dinars chacun.

Cet événement, de par sa qualité et sa diversité, illustre le changement de la culture algérienne et la volonté des jeunes de bousculer leur pays et de leur faire évoluer, en créant eux-mêmes des solutions. Si les projets et les startups ne sont pas encore sur le marché, le nombre considérable d’événements comme les TEDx, les BeMyApp, ou encore Algérie2.0 laisse présager de belles découvertes dans les mois voir les années à venir. 

Mais pour cela, il s’agit maintenant de faire sortir ces idées de changements des évènements, explique Naïma. C’est aux Algériens de diffuser ces idées à l’extéreieur, continue t’elle, de partager leurs expériences lors de ces deux jours au plus de nombre possible.

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