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Les Tunisiens et Algériens peuvent désormais prendre rendez-vous chez le médecin en ligne

Les Tunisiens et Algériens peuvent désormais prendre rendez-vous chez le médecin en ligne

A son retour au Maroc après huit années à l’étranger, Zineb Yacoubi est frappée par la difficulté de prendre un rendez-vous chez le médecin. Elle décide donc de lancer début 2014 Dabadoc, un service qui permet de trouver un médecin puis de réserver un rendez-vous.

Aujourd’hui, l’entrepreneuse et son cofondateur et frère Driss Drissi-Kaitouni, lance le service en Algérie et Tunisie. Plus de 2000 médecins auraient déjà rejoint le service dans les trois pays.

Elle revient avec nous sur le chemin parcouru, le lancement régional et la monétisation imminente du service 

Un voyage à la Silicon Valley qui changea tout

En janvier, l’entrepreneuse a pris l’avion direction la Silicon Valley. Sur place, elle participe à Aspen-Blackstone Entrepreneurship Program, un programme de dix jours qui avaient réunis deux startups et huit entreprises de la région MENA. L’entrepreneuse a ainsi pu visiter Facebook et Google et même rencontrer Tony Fadell, le fondateur de Nest.  « Il vivait vraiment à travers son produit et faisait passer son amour pour son projet au reste de l’équipe, explique la Marocaine. Il faut vraiment y croire pour que ça marche. »

« C’était un voyage riche en échanges, partages, tables rondes, se rappelle t’elle. Ca m’a ouvert les yeux sur le fait que le Maroc c’est un petit marché. Désormais c’est “Go Global”. » Cinq mois plus tard, l’entrepreneuse lance donc son service dans le reste du Maghreb. 

Grandir au Maghreb 

Le principe de Dabadoc n’est unique dans la région - Ekshef et Vezeeta sont disponibles en Egypte, DoctorUna à Dubaï, en Egypte, en Jordanie, au Kuwait et depuis peu au Maroc – mais il l’est en Tunisie et en Algérie, m’assure Zineb Yacoubi.

Alors, quand la jeune femme décide de se développer à l’étranger, ces deux pays ont été des choix évidents. « Ce sont des pays francophones dont les cultures se rapprochent de celle du Maroc. Les médecins ont plus ou moins la même mentalité » ajoute t’elle.

Le service a été lancé il y a deux semaines avec une approche commerciale similaire à celle utilisée au Maroc : l’entrepreneuse a opté pour des mailings ciblés via des partenaires du domaine médical et des insertion dans des revues médicales. Ensuite, assure t’elle, le bouche à oreille entre collègues a fait son effet. 

L’entreprise n’a pas ouvert de bureaux sur place, mais son équipe basée à Casablanca est très présente, explique t’elle. « On appelle chaque médecin et validons chaque inscription. » 

Les deux cofondateurs de Dabadoc
Zineb Yacoubi et Driss Drissi-Kaitouni

Trois pays, un même défi : la ponctualité

L’équipe a appris de nombreuses leçons au Maroc qu’elle va pouvoir utiliser en Tunisie et Algérie. Ayant reçu de nombreux retours d’utilisateurs sur le retard chronique de certains médecins, la startup a décidé de prendre des mesures.

L’équipe passe beaucoup de temps à parler avec les médecins pour leur faire comprendre que respecter l’heure de leurs rendez-vous est un win-win : ils peuvent rentrer plus tôt chez eux et les patients sont satisfaits. L’équipe veut aller plus loin et veut mettre en place des notations comme c’est le cas aux Etats-Unis.

« Si on avait mis des notations dès le début, on aurait perdu les médecins [ndlr : qui ce seraient sentis insultés] explique Zineb. Là on est en train de remettre en cause notre stratégie. » A priori, les utilisateurs devraient pouvoir donner un feedback sur la ponctualité des médecins et ceux qui n’arrivent pas à honorer leurs rendez-vous seront affichés plus bas que les autres. Le vrai défi, explique t’elle, sera de l’annoncer aux médecins. 

Monétisation

Ce ne sera pas la seule chose qu’il faudra annoncer. En septembre, l’entreprise va monétiser ses services à travers des abonnements trimestriels ou annuels. En 2014, l’entrepreneuse nous expliquait vouloir s’éloigner de ce modèle et se concentrer sur des partenariats avec des multinationales pharmaceutiques, un modèle qu'ellle a mis de côté pour l'instant. L’entreprise, qui a jusque là financée en fonds propre, cherche désormais à lever des fonds.

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