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Les consultants font-ils de bons entrepreneurs ? Les 5 conseils d’une entrepreneure à Dubaï

Les consultants font-ils de bons entrepreneurs ? Les 5 conseils d’une entrepreneure à Dubaï

De nombreux entrepreneurs sont passés par le conseil avant de lancer leur entreprise. Est-ce un avantage ?

Bana Shomali assure avoir adoré ses années chez McKinsey à Dubaï ; pourtant, elle savait que ce n’était pas le job de sa vie. Au bout de six de bons et loyaux services, Bana ressent le besoin d'être plus opérationnelle, elle décide donc de démissionner et de lancer sa propre entreprise, MoveSouq, un site qui aide les résidents émiratis à trouver les coordonnées de compagnies de déménagement et de comparer les devis. 

Simplifier le déménagement

Fin 2012, Bana Shomali qui réfléchissait alors à monter sa boite, écoute un ami se plaindre de la difficulté de trouver des déménageurs dans les Emirats. Elle a trouvé son idée.

En avril dernier, elle lance son  site pour permettre aux particuliers d’inscrire la date, le lieu et la taille de leur déménagement. MoveSouq se charge de récupérer des devis auprès de plusieurs déménageurs et de les transmettre au client.

Le service est gratuit pour les utilisateurs ; les déménageurs en revanche doivent s’aquitter de frais d’annonce et de marketing, mais Bana Shomali assure que ces frais sont bien moindres que le budget marketing habituel des déménageurs.

MoveSouq a commencé il y à peine quelques mois et compte déjà plusieurs entreprises de déménagement.

Un passé de consultant bien utile ?

Être consultant rime rarement avec prise de risques, mais sur plein d’autres aspects avoir fait du conseil est bien utile, explique Bana Shomali.

  • Trouver des solutions. Dans le conseil, chaque nouvelle mission amene son lot de nouvelles problématiques. « Quand on est consultant, on doit penser de façon permanente à trouver de nouvelles façons d’améliorer la situation, explique t’elle. »
     
  • Connaître son dossier. Avant MoveSouq, Bana Shomali ne connaissait rien aux sites internet ou au milieu du déménagement. Alors, elle a lu et a rencontré des clients potentiels jusqu’à ce qu’elle maîtrise les secteurs dans lesquels elle voulait se lancer. Elle peut remercier le conseil pour ça, changer de secteur à chaque mission l’a poussé à faire ses recherches et comprendre un dossier rapidement.
  • Être réactif. Bana Shomali a conclu de son expérience dans le conseil qu’elle devait se lancer aussi vite que possible pour pouvoir tester le site, récupérer des feedbacks et ajuster son produit. Inspirée par la Lean Methodology, elle appelle tous ses clients après leur déménagement pour comprendre leurs besoins. Elle a ainsi rapidement réalisé qu'elle devait peaufiner la segmentation des demandes sur son site.
     
  • Motiver son équipe. Quand elle était consultante, Shomali devait gérer une petite équipe, elle en a tiré quelques bonnes pratiques. Elle réunit désormais ses 4 employés deux fois par jour devant un tableau blanc pour revenir sur les stats et les objectifs. Chaque semaine, l’équipe revient sur ce qui a marché et n’a pas marché. Ce "visual management" a permis de garder son équipe concentrée et agile.
     
  • Construire un réseau. A force de rencontrer des nouveaux clients, un consultant apprend à travailler son réseau. C’est d’ailleurs vers lui que Bana s’est tournée pour monter un équipe sur laquelle elle pouvait compter.

Mais est-ce suffisant ?

L’entrepreneure jordanienne est très clairement quelqu’un d’organisé, prête à surmonter, un par un, tous les obstacles de l'entrepreneur. Mais peut-on relier ça à son passé de consultant ? Est-ce que savoir étudier un marché et manager une équipe suffit à affronter les défis de l’entrepreneuriat ?

Akram Benmbarek, un ancien consultant et maintenant entrepreneur marocain n’y croit pas. Même après des années dans le conseil, « nous ne sommes jamais suffisament préparé [...] parce que [les entrepreneurs doivent] constamment faire face à l’incertitude. »

Mais Bana et Akram sont d’accord sur un point : rien ne les avait préparé à la difficulté de "choisir". Une journée ne dure que 24h et il n’y a jamais suffisamment de budget ou d’employés pour faire tout ce qu’on aimerait faire, il faut donc réussir à arbitrer entre les projets qui valent le coup et ceux qui ne les valent pas.

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