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1 bus, 5 jours, 40 entrepreneurs : StartupBus débarque en Afrique

1 bus, 5 jours, 40 entrepreneurs : StartupBus débarque en Afrique

Quand une idée est bonne, elle traverse les océans.

Après avoir enthousiasmé les journalistes américains puis européens, StartupBus lance sa première édition africaine.

Le StartupBus est une initiative annuelle lancée en 2010 qui pourrait être décrite comme un Startup Weekend sur roue et sans frontière. C’est road trip de cinq jours à travers plusieurs états durant lequel les participants – codeurs, designers et business developers -, appelés 'buspreneurs' conçoivent, construisent et lancent une startup. Et, comme dans tout hackathon, ces cinq jours se finissent par un pitch final, sauf que, dans le cas du StartupBus, ce pitch a lieu au courant d’un événement tech régional majeur. 

Cette première édition africaine rassemblera, du 18 au 21 novembre, 15 entrepreneurs africains et 15 entrepreneurs étrangers dans un bus et relira Harare, au Zimbabwe, à Cape Town, en Afrique du Sud. Le bus s’arrêtera à Johannesburg et Bloemfontein où les participants iront à la rencontre des startups et des hubs locaux et profiteront de l’expertise de nombreux mentors. La finale aura lieu lors de l’événement de clôture de la Global Entrepreneurship Week en Afrique du sud.

Une occasion donc de créer plus de synergies entre les différents écosystèmes africains naissants, de promouvoir la création d’un écosystème et d’un marché régional et de présenter ce continent plein de potentiel au reste du monde. L’Afrique est en effet un marché prometteur. Le secteur mobile représente 4,4% du PIB africain et le nombre de smartphones vendus devrait y augmenter de 40% par an jusqu'en 2017.

StartupBus Africa a reçu plus de 200 candidatures, provenant de 43 pays différents d’Afrique, Europe et a convaincu des mentors de renom dont Richard Branson. 

Faire appel à la communauté pour dépasser les difficultés 

Afin que l’événement reste accessible au plus grand nombre, l’équipe de StartupBus Africa a tenu à ce que la participation aux frais de logement et de restauration reste faible. Les candidats retenus n’auront donc qu’à fournir 150€. Est-il possible dans un écosystème si jeune de financer un événement de cette ampleur uniquement grâce à des sponsors ? La réponse est non.

Fabian Carlos Guhl, un des organisateurs, explique avoir déjà obtenu un partenariat majeur avec Africa Internet Accelerator, l’équivalent sud-africain de Rocket Internet, et des partenariats logistiques, mais ces partenariats sont loin d’être suffisants. L’équipe a donc décidé de faire appel à la communauté en lançant une campagne de crowdfunding sur IndieGogo. A ce jour, le projet a obtenu près de 4 000€ sur un objectif de 10 000€.

Le début a été lent, avoue Fabian, car au moment du lancement de la campagne, il ne disposait pas de suffisamment d’informations sur le roadtrip pour le rendre sexy. « Nous n’avions rien d’autre à dire que le bus va aller d’Harare à Cape Town, explique t’il. » Maintenant que l’équipe en sait plus sur les arrêts du bus, les participants et les mentors, elle va pouvoir enfin communiquer dessus efficacement.

Un projet régional 

Pour cette première édition, l’équipe du StartupBus s’est concentrée sur Johannesburg et Harare, Johannesburg étant la ville d’une partie de l’équipe et les deux villes représentant deux visages très différents de l’Afrique en terme de niveau de vie. Dès l’année prochaine, de nouveaux pays seront ajoutés à l'initiative.

Fabian est assez confiant. Plusieurs sponsors prestigieux – des grosses entreprises du web et des organisations internationales – ont déjà accepté de participer à condition que le bus passe par des pays dans lesquels ils sont présents, notamment en Afrique de l’Ouest et du Nord.

Le problème principal sera sûrement l’itinéraire. Aux Etats-Unis et en Europe, les différents bus se retrouvent dans une même ville pour pitcher leurs projets à un événement majeur. Mais, en Afrique, compte tenu de la taille du continent, l’équipe de StartupBus pourra t’elle trouver un itinéraire qui permette à tous les bus de se retrouver dans un même lieu, sans passer une ou deux semaines dans le bus ? « Je ne sais vraiment pas comment on va réussir ça », avoue Fabian, pas découragé. Chaque problème en son temps. 

Et le monde arabe ?

Pourrait-on imaginer un tel événement dans le monde arabe, compte tenu des problèmes de visa et des insécurités politiques ? Cela serait en tout cas, un beau projet qui serait la continuation logique du succès des Startup Weekends dans la région, alors même que les acteurs de l’écosystème cherchent à développer une scène régionale et à se faire connaître du reste du monde entier.

En attendant, les entrepreneurs du monde arabe à la recherche de nouvelles opportunités peuvent suivre et participer au bus africain.

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