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5 raisons qui ont poussé Transterra à déménager de New York à Beyrouth

5 raisons qui ont poussé Transterra à déménager de New York à Beyrouth

Cet article fait partie d’une nouvelle série sur les entrepreneurs expats.

Fin octobre, nous avions dédié un article à une agence de presse en ligne fondée au Caire et basée au Liban. Nous avons cherché à comprendre ce qui avait amené deux Américains à relocaliser leur startup des Etats-Unis au Liban. 

Avant tout, il faut comprendre la mission de Transterra : Transterra met en contact des journalistes professionnels et des médias à travers le monde en suivant deux approches : si un média recherche un sujet, Transterra trouve le bon journaliste pour la mission ; si un journaliste propose un sujet, Transterra trouve le bon média pour le publier.

Ce qui distingue Transterra d’autres agences, c’est son automatisation : chaque journaliste et chaque média fournit de nombreuses informations – expériences précédentes, expertises et tarifs pour les journalistes par exemple ; spécificités techniques ou encore formats recherchés pour les médias – permettant à un algorithme de proposer un « match ». Reste aux chargés de mission entre 15 minutes et 2 heures de travail selon la complexité du sujet – essentiellement vidéo et photo – permettant de fournir le bon sujet au bon média en 6 à 12 heures.

Pourquoi le Liban ?

« Soyons honnête deux minutes, lancer une entreprise tech, ici au Liban, avec la mauvaise connexion internet, c’est difficile, avoue le producteur et co-fondateur Jonathan Giesen alors que nous venions d’être déconnectés de notre appel Skype. Si vous utilisez intensément internet, c’est sans doute un des choix les plus étranges. »

Quand ils ont lancé leur startup en 2009 à New York, ils travaillaient avec une libanaise qui leur fait embaucher des développeurs libanais et ils décident de déménager au Caire en 2010. En même temps, Transterra finalise sa première levée de fonds de 300 000 US$ auprès d’investisseurs basés… au Liban. Sur leur demande, Transterra s’installe à Beyrouth.  A partir de ce moment, Transterra était de fait devenue une entreprise libanaise, m’explique Jonathan.

C’est faisable

« C’est beaucoup plus difficile de monter une startup au Liban qu’aux U.S. ou en France, » soutient Jonathan qui me tire alors une liste non-exhaustive des problèmes rencontrés : un internet qui ne sert à rien, un parcours du combattant juridique, des lois dépassées, une certaine méfiance vis-à-vis des étrangers et des infrastructures en mauvaise état (les coupures d’électricité sont courantes).

Pourtant, Jonathan est optimiste : « c’est faisable avec une bonne dose de détermination », avant d’ajouter trois autres ingrédients clés : de l’argent, une bonne connexion internet et un générateur. 

Mais, malgré tout, si c’était à refaire, il installerait son entreprise au Liban sans hésitation, me listant, cette fois-ci, tous les avantages d’être basé à Beyrouth :

  • Une main d’œuvre qualifiée et bien moins chère qu’aux Etats-Unis ou en Europe
     
  • La proximité avec le marché moyen-oriental, et donc, dans le cas de Transterra, avec l’actu et les journalistes. 
     
  • Le recul que vivre à l’étranger procure aux deux co-fondateurs. 
     
  • Une meilleure compréhension des opportunités au niveau mondial. Pour Jonathan, c’est au Moyen-Orient ou en Afrique que cela va se jouer.
     
  • Un certain cachet que donne le statut d’expatriés entrepreneurs. Et quel startup n'a pas besoin de sortir du lot ?

Mais les choses se compliquent encore un peu plus maintenant que Transterra cherche à s’étendre et à convaincre des investisseurs internationaux qui ne manquent pas de considérer ce choix de domiciliation comme « un suicide professionnel ». Transterra a réussi à lever 1M$ ces deux dernières années, mais, d’après des sources, cela a pris plus longtemps que prévu laissant Transterra dans une mauvaise passe pendant une partie de 2013.

Si l’on doit tirer une morale de cette histoire, c’est que déménager à Beyrouth peut apporter plein d’avantages dès lors que l’on sait qu’est son produit, où en est son entreprise et de quoi votre startup a besoin. Si vous êtes un bon entrepreneur avec une bonne équipe et un bon produit, vous devriez pouvoir survivre Beyrouth et les investisseurs, et récolter les bénéfices qu'offre cette ville aux milles opportunités.

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